Qu’est-ce que la distraction au volant? Cette question, tous les conducteurs devraient se la poser.
Il est de plus en plus difficile de mettre ses appareils mobiles de côté, que l’on soit à son bureau ou derrière le volant. Vous avez beau être passé maître dans l’art de conduire, toute cette expérience ne vous met pas à l’abri des risques d’accident mortel découlant de l’utilisation de vos appareils au volant – et cela vaut aussi pour vos employés qui se laissent distraire tout en conduisant.
La distraction ne se limite pas au téléphone. Selon la GRC, « quand un conducteur est distrait ou fatigué […], sa concentration en souffre ». Parler au téléphone, texter, programmer son GPS, régler la radio, se coiffer ou se maquiller et parler avec des passagers sont autant d’exemples de comportements inattentifs.
La distraction au volant en chiffres
Les statistiques sur la distraction au volant sont étonnantes, notamment le nombre de conducteurs distraits sur nos routes et la probabilité qu’ils soient impliqués dans un accident en raison de leur inattention.
- Chaque année, l’utilisation des téléphones cellulaires au volant cause environ 1,6 million de collisions.
- Au Canada, 47 % des conducteurs admettent avoir texté ou envoyé un message vocal en conduisant.
- Le risque de collision est 3,6 fois plus élevé quand on utilise un appareil électronique.
- Dans certaines régions du Canada, la distraction au volant cause plus de décès que la conduite avec facultés affaiblies.
La distraction au volant connaît une tendance à la hausse, et ce n’est probablement pas une coïncidence si les accidents mortels se font également plus nombreux. Le National Safety Council estime que 46 020 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route en 2021 – une hausse de 9 % par rapport à 2020.
En outre, ces statistiques ne tiennent pas compte de la quantité innombrable de cas où la distraction au volant est à l’origine d’une contravention, de blessures ou de la perte totale d’un véhicule. Il est important de vous familiariser avec les dangers de la conduite inattentive, ainsi qu’avec nos conseils et astuces pour gérer les risques et protéger votre entreprise.
Garder les yeux sur la route
Les experts s’entendent pour dire que la distraction au volant est un problème de plus en plus préoccupant, et que les appareils mobiles sont les premiers responsables. Et le pire fléau de tous serait les textos : selon la National Highway Traffic Safety Administration, passer cinq secondes à écrire ou à lire un message texte en conduisant sur l’autoroute équivaut à parcourir la longueur d’un terrain de football les yeux bandés.
Sanctions provinciales relatives à la distraction au volant
En 2022, toutes les provinces canadiennes prévoient des sanctions pour distraction au volant. Selon la province, les amendes varient de 200 $ à 5 000 $ et viennent avec trois à cinq points d’inaptitude. À cela pourrait même s’ajouter une suspension de trois jours du permis de conduire! Si le montant des amendes, le nombre de points d’inaptitude et la durée de la suspension du permis varient d’un endroit à l’autre, vous pouvez vous renseigner sur ce qui vous attend en cas d’arrestation pour distraction au volant.
Précaution à prendre au volant
Il est bon de vérifier, outre les amendes et les points d’inaptitude, quels types d’appareils et d’activités tombent sous le coup de la loi de votre province. Sachez si certains appareils sont permis au volant, ou si la prohibition s’étend à tous les appareils, mobiles et mains libres confondus.
Évidemment, les gadgets électroniques ne sont pas les seules sources de distraction pour un conducteur. Manger, régler la radio, lire ou entrer une destination dans un système GPS sont autant d’activités dangereuses qui peuvent être passibles de sanctions.
Conseils et astuces de sécurité routière
Les appareils qui se tiennent en main sont généralement interdits lorsque l’on conduit, mais d’autres solutions branchées sont tolérées dans certains cas, par exemple :
- téléphone cellulaire en mode mains libres (Bluetooth);
- GPS fixé au tableau de bord;
- écran du système de prévention des collisions;
- écrans indiquant l’état des systèmes du véhicule.
Cela dit, même les fonctions mains libres ne sont pas toujours sécuritaires. Dans certaines conditions, le téléphone cellulaire et les appareils en tout genre sont à proscrire :
- si les conditions routières sont dangereuses, par exemple en cas de mauvais temps, de travaux ou en présence d’autres obstacles;
- lors d’une conversation houleuse ou tendue, car la détresse qu’elle occasionne représente déjà une distraction;
- en tout temps, dans le cas des messages texte, car il ne faut jamais texter au volant, même lorsque le véhicule n’est pas en train d’avancer;
- lors de la manœuvre de machinerie lourde, car celle-ci demande toute votre attention dès qu’elle est en marche.
Si vous gérez un parc de véhicules, pensez à inclure une politique sur l’utilisation des appareils de communication sans fil dans votre programme de sécurité. Établissez des consignes claires et simples que vos employés devront observer sur la route, par exemple :
- N’utiliser son appareil mobile que lorsque le véhicule est garé en bonne et due forme.
- Ne jamais répondre au téléphone en conduisant (sauf par Bluetooth).
- Toujours respecter les lois sur la sécurité routière.
- Avoir des échanges les plus brefs possible.
Dans les cas où il est absolument nécessaire de passer un coup de fil, privilégier le mode mains libres – vos employés peuvent utiliser la commande de composition vocale de leur téléphone.
Préparez-vous et protégez-vous au moyen d’une assurance adaptée
Comme les gens d’aujourd’hui dépendent de plus en plus de leurs appareils, il peut être difficile de gérer les risques associés à la distraction au volant. Mais mieux vaut prévenir que guérir, même si cela demande un peu plus d’efforts, car les conséquences peuvent être coûteuses – voire tragiques.
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