Chaque année, des maisons et des bâtiments à ossature légère en bois partiellement construits s’effondrent au Canada sous l’effet de forts vents.
C’est ce que rapporte l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques (IPSC) dans la revue Canadian Underwriter : « Un certain nombre de maisons unifamiliales, de duplex et de bâtiments de faible hauteur à ossature en bois partiellement construits s’effondrent chaque année au pays à cause de vents violents. »
Non seulement les dommages causés par les forts vents sont coûteux, mais ils entraînent souvent des retards dans les travaux de construction et la livraison des maisons. De plus, la possibilité de blessure est toujours présente.
Le Code national du bâtiment du Canada (CNB) et les codes provinciaux indiquent une vitesse de conception du vent dont il faut tenir compte selon la région (les risques varient d’une région à l’autre).
Malgré les précautions qui peuvent être prises, un bâtiment partiellement construit est toujours susceptible de subir des dommages lors d’un épisode de vents violents. Selon un rapport produit par l’IPSC en collaboration avec la Western University et le Conseil canadien des normes : « À plusieurs reprises, une défaillance structurale a été causée par des vents
d’une vitesse sous la limite de conception. »
À défaut de pouvoir changer la météo, les constructeurs d’habitations peuvent prendre des mesures pour contribuer à prévenir les pertes aux étapes où les structures en construction sont les plus vulnérables.
Les causes d’effondrement pendant la construction
Dans le cas de bon nombre de maisons partiellement construites, les murs latéraux sont longs et comportent des ouvertures minimales. Ils offrent ainsi de grandes surfaces sur lesquelles le vent peut exercer une pression. Les murs d’extrémité sont quant à eux généralement dotés de grandes ouvertures pour les fenêtres, les portes de garage et les portes avant et arrière, ce qui veut dire qu’ils ont une longueur structurelle limitée pour résister aux forces latérales.
Les portes et les fenêtres du rez-de-chaussée permettent d’améliorer la résistance de la structure, mais elles sont souvent installées tard dans le processus de construction afin de faciliter la circulation des matériaux le plus longtemps possible. C’est ce qui explique qu’après un épisode de vents violents, on voit parfois atterrir des toits intacts par-dessus des murs effondrés.
Pendant la construction, la résistance aux forces latérales exercées sur les murs d’extrémité est assurée par les montants des murs, les lisses hautes et basses, l’ossature autour des ouvertures et les raccords cloués entre eux (si aucun revêtement en bois n’est installé).
Mais lorsque de fortes rafales font ployer les murs flexibles du rez-de-chaussée, il faut relativement peu de force pour entraîner une rotation au niveau des raccords cloués (qui a pour effet de désaligner les montants du haut et du bas). En conséquence, les murs latéraux penchent en bloc dans la direction du vent.
Lorsque l’inclinaison du mur dépasse le point d’alignement des lisses hautes avec les lisses basses, le poids de la structure du dessus perd son appui vertical, ce qui provoque l’effondrement de la structure. Lorsque cela se produit, si la maison fait partie d’un lotissement, son effondrement peut affecter la maison voisine et provoquer un effet domino.
Options pour améliorer la résistance latérale des maisons en cours de construction
Le Code national du bâtiment du Canada (CNB) s’applique aux bâtiments une fois la construction achevée. On n’y trouve pas de règles absolues concernant le contreventement latéral pendant la construction, mais une telle mesure figure parmi les pratiques exemplaires, surtout pour les murs du rez-de-chaussée vu leurs grandes ouvertures prévues pour les fenêtres, les portes de la maison et les portes de garage.
Quelques options s’offrent aux constructeurs pour améliorer la résistance latérale, dont une permanente. Cette dernière consiste à poser un revêtement structurel en bois sur les murs plutôt qu’un isolant rigide continu. Cette option permet de renforcer la résistance latérale pendant toute la durée de vie du bâtiment plutôt qu’uniquement pendant la phase de construction, mais elle nécessite des modifications dans la conception (et peut nuire à la performance de l’isolation).
Parmi les options temporaires qui peuvent être prises figurent les mesures suivantes :
- Les murs d’extrémité, les murs intérieurs et les murs latéraux peuvent être contreventés à l’aide d’éléments en bois temporaires placés dans la direction de l’effondrement anticipé.
- Des contreventements diagonaux en bois ou en métal peuvent être installés dans les deux sens le long de chaque mur d’extrémité pour empêcher que la maison penche ou bouge dans un sens ou dans l’autre.
- Un revêtement structurel en bois peut être utilisé pour couvrir temporairement les ouvertures des fenêtres et des portes (surtout lorsque le chantier est laissé sans surveillance, par exemple pendant la nuit et les week-ends).
Protégez-vous et protégez votre entreprise avec une assurance
À défaut de pouvoir prévoir la météo, vous pouvez prendre des mesures sur vos chantiers pour vous préparer à faire face aux conditions météorologiques difficiles. Ce faisant, vous contribuerez à réduire les pertes et les dommages et à assurer la sécurité de vos employés. Vous voulez vous assurer que votre chantier est bien protégé? Apprenez-en davantage en visitant notre page sur l’assurance pour le secteur de la construction et les entrepreneurs dès aujourd’hui!
